Le socialiste Bernard Granié, mis en examen et incarcéré depuis le 12 janvier dernier pour corruption passive, trafic d'influence, atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans les marchés publics, a été libéré le 6 mars après 53 jours passés à la prison des Baumettes à Marseille. La caution demandée était de 100 000 euros.
Il est toujours soupçonné d'avoir touché 300 000 euros en liquide de la part d'une entreprise spécialisée dans le recyclage, en échange d'informations ayant permis à celle-ci de remporter des marchés publics suite à des appels d'offres lancés par la très riche intercommunalité du SAN Ouest-Provence, présidée par... Bernard Granié. Ce dernier reste mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
Bernard Granié a annoncé hier qu'il allait prochainement "présenter sa démission" de la présidence du SAN. Nous espérons vivement que les élus de l'intercommunalité l'accepteront, afin de clarifier la situation et permettre au SAN de fonctionner sereinement. Sans présumer en rien de la culpabilité de Bernard Granié, il nous semble sain que des élus mis en cause par la Justice prennent sur eux de démissionner afin de se consacrer à leur défense. C'est dans cette perspective qu'Alain Aragneau et Albert de Freitas avaient, dès l'annonce de cette mise en examen, demandé solonnellement à Bernard Granié de se retirer.
Bernard Granié renonce également à être le candidat du Parti socialiste aux législatives dans la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône.
Le jeu de chaise musicale continue donc de plus belle.
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