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Le président socialiste du Syndicat d'agglomération nouvelle (SAN) Ouest Provence, Bernard Granié, a été condamné aujourd'hui à un an de prison ferme et à cinq ans d'inéligibilité pour corruption. Le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence l'a frappé en outre d'une amende de 100.000 euros et d'une interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans.
Le président du SAN, qui regroupe six communes du département des Bouches-du-Rhône dont Fos, Istres et Miramas, est accusé d'avoir perçu 300.000 euros en espèces en échange d'informations qui ont permis à une société locale de recyclage d'obtenir un important marché public de collecte des déchets. Le parquet a prononcé deux ans de prison avec sursis pour l'industriel Gérard Calvière, qui dirigeait cette société qui a depuis été revendue. San Ouest Provence a été reçu dans sa constitution de partie civile.
En janvier 2007, la nouvelle avait provoqué un séisme tout autour de l’étang de Berre: Bernard Granié , l’ancien maire socialiste de Fos-sur-Mer et président du Syndicat d’agglomération nouvelle (San) Ouest-Provence, était mis en examen et écroué pour "corruption passive, trafic d’influence commis par une personne exerçant une fonction publique et atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics". Tout était parti de constats opérés par la Répression des fraudes, concernant les méthodes d’attribution de marchés publics liés à la gestion des déchets sur la zone.
Quelques mois et une instruction plus tard, on soupçonnait Bernard Granié d’avoir fourni des informations précieuses à une société de collecte et de traitement des déchets, dans le cadre de marchés liés à la gestion des ordures. Également dans le collimateur de la justice, la société Provence Recyclage, dirigée par Gérard Calvière , lequel aurait reçu ces informations de la part du président du San, à l’occasion de la procédure d’appel d’offres.
En échange, Bernard Granié aurait sollicité -et obtenu- le versement de commissions. Soit quelque 100000 par an, pendant au moins trois ans entre 2003 et 2006, versés sous forme de liquidités ou via la société de location de voitures gérée par l’un des fils de Bernard Granié . Des faits que le principal intéressé a toujours contestés. À l’époque de sa mise en examen et de sa détention provisoire, il avait évoqué un complot, une vengeance. Un système de défense qu'il a réitéré devant le tribunal mais qui n'a pas convaincu. Il devrait faire appel de la décision de la justice.
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