Article paru dans France Soir le 17 novembre 2011, par Maxime Ricard
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Des enquêteurs suisses, mandatés par le procureur fédéral de Lausanne, Luc Leimgruber, sont à Marseille depuis mardi. Leur arrivée est à mettre en relation avec un volet suisse de l'affaire Guérini.
L'histoire fait grand bruit depuis plus d'un an. Elle a connu de nombreux rebondissements. Tant juridiques que médiatiques. Et un nouveau séisme pourrait avoir lieu. En effet, des enquêteurs suisses, mandatés par le procureur fédéral de Lausanne, Luc Leimgruber, sont à Marseille depuis mardi. Une venue à assimiler avec un volet suisse de l'affaire Guérini, écrit jeudi le quotidien suisse 24 Heures. Une instruction pour blanchiment d'argent a été ouverte par la Confédération helvétique vise à faire toute la lumière sur les activités d’Alexandre Guérini.
Ce chef d’entreprise est soupçonné d’avoir bénéficié des largesses de son frère Jean-Noël, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, sur la mise en place de marchés publics présumés frauduleux. Une affaire qui a provoqué un scandale dans la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône. Selon 24 Heures, l'enquête suisse s'intéresserait particulièrement à Alexandre Guérini. Celui-là même qui est au cœur de l'histoire déclenchée par la réception, le 2 février 2009, au parquet de Marseille, d'une lettre anonyme très détaillée qui accuse Alexandre Guérini de détournement de fonds et de trafic d'influence.
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Plus de 10 millions d'euros saisis
Mais les flux financiers générés par cette affaire ont gagné le Luxembourg et la Suisse (l’agence de l’Israël Discount Bank de Genève serait principalement visée). Mais les enquêteurs helvètes ne souhaitent pas seulement interroger Alexandre Guérini. Ils veulent aussi se mettre en relation avec plusieurs de titulaires de comptes de cette banque israélienne. Parmi eux, ils s'intéresseraient plus particulièrement à Jean-Marc Nabitz, ex-directeur de « 13 Développement », la société chargée de gérer les investissements du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Selon la Tribune de Genève, l'investigation, menée entre autre à Genève, cible aussi un groupe d’hommes d’affaires locaux qui ont servi de passerelle financière à Alexandre Guérini. Une société luxembourgeoise dénommée Immo G préoccuperait fortement la police suisse. Cette structure financière a permis en janvier 2007 de réinjecter vers une société d’Alexandre Guérini la somme de plus de 500 000 euros. Au total, la justice suisse a déjà saisi près de 10 millions d’euros. Avec ces dernières révélations, l'affaire Guérini prend une nouvelle ampleur.
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