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Nouveau rebondissement dans l'affaire des subventions détournées, qui empoisonne depuis plusieurs mois le fonctionnement du conseil régional Paca : Michel Vauzelle vient de retirer à Sylvie Andrieux la délégation à la Politique de la Ville, un dossier que le président PS de la Région gèrera désormais personnellement en remplacement de la député PS des Bouches-du-Rhône.
Dans un communiqué, Michel Vauzelle explique qu'il "souhaite que l'enquête, concernant un éventuel détournement de subventions au préjudice du Conseil régional se déroule dans les conditions nécessaires au respect des intérêts de la Région et de ses citoyens".
Le président de la Région rappelle qu'il a déposé plainte et "attend de la procédure en cours qu'elle apporte, dans les meilleurs délais, les éclaircissements indispensables pour que la justice passe et que la Région obtienne réparation du préjudice subi".
Particulièrement sec, ce communiqué marque une rupture entre Michel Vauzelle et Sylvie Andrieux, à propos de ce dossier qui montre que des associations fictives basées pour la plupart dans les quartiers nord de Marseille ont détourné des subventions. Selon les témoignages recueillis par les enquêteurs, une partie de ces fonds aurait servi à acheter des voix en vue des élections.
La décision de Michel Vauzelle de lier publiquement l'instruction en cours et le retrait de Sylvie Andrieux de la gestion de la Politique de la Ville est d'autant plus lourde que l'on savait depuis plusieurs semaines que l'élue marseillaise avait prévu d'abandonner ses fonctions à la Région, étant frappée par le cumul des mandats : elle a décidé de rester élue à l'Assemblée nationale et au conseil municipal de Marseille. Qui plus est, selon nos informations, les sommes détournées ne relèveraient pas directement de la Politique de la Ville, un dispositif complexe et très contrôlé qui associe toutes les collectivités territoriales et l'Etat.
Lorsque "La Provence" a révélé cette affaire en décembre dernier, Sylvie Andrieux avait expliqué qu'elle n'avait rien à voir avec les subventions suspectes, dont l'attribution dépendait selon elle des "responsables administratifs de la Région".
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