Pour combattre la gangrène que représentent les hommes politiques corrompus, le député UMP Jean-Jacques GAULTIER a déposé en décembre 2005 une proposition de loi visant à rendre inéligible de façon définitive tout élu corrompu ou ayant manqué à son devoir de probité.
D'après une étude réalisée par le Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences-Po), les Français se montrent très sévères sur le plan des principes : 96,5% d'entre eux affirment qu'ils ne voteraient pas pour quelqu'un mis en cause dans une affaire de corruption, même s'il est très efficace. Un tiers des sondés (32,6%) estiment qu'il y a plus de corruption aujourd'hui qu'avant. Les Français se disent prêts à dénoncer un acte de corruption dans 61,2% des cas, alors que 30,7% s'y refuseraient.
Selon le Cevipof, les comportements de corruption caractérisés (exemple : un ministre faisant payer des frais de campagne par une entreprise, payer un policier pour éviter une forte contravention) "sont fortement réprouvés" (de l'ordre de 80 à 90% des réponses). Mais d'autres arrangements sont jugés moins sévèrement. Ainsi, demander une lettre de recommandation à un élu pour obtenir une place en crèche est jugé comme "peu grave" par 44,5% des personnes interrogées et "pas grave du tout" par 27,9%. De même, utiliser ses relations publiques pour trouver du travail à un ami est jugé à 70,2% pas ou peu grave.
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